Rencontre avec Marie, technicienne de recherche in vivo chez Oncodesign Services
Pourquoi avoir choisi la voie des sciences ?
[Marie L.] Je me souviens encore de la première fois où je suis entrée dans une classe de Sciences. J’ai immédiatement été attirée par l’atmosphère, et la manière de travailler derrière une paillasse.
C’est ensuite au cours de mes études que j’ai pu découvrir l’expérimentation in vivo. Là aussi, il a été évident pour moi d’en faire mon métier.
Comment expliquerais-tu ton métier simplement ?
[ML] Mon travail consiste à étudier l’efficacité d’un médicament en développement sur des souris. Il s’agit de la phase dite « préclinique ». Si les résultats sont concluants, il continuera son parcours de développement jusqu’aux tests cliniques, puis, potentiellement, jusqu’à sa mise sur le marché.
Quelles sont tes missions quotidiennes ?
[ML] Aucune de mes journées ne se ressemble ; c’est un grand avantage pour une personne telle que moi qui a tendance à se lasser de la routine.
Je passe plus de 90% de mon temps « en zone », c’est-à-dire au laboratoire auprès des animaux. En fonction des protocoles définis par nos clients, j’implante la tumeur chez l’animal (modèle sous-cutanée ou orthotopiques) et j’administre les traitements en développement. Ensuite, j’étudie 2 à 3 fois par semaine l’évolution de la tumeur (taille), tout en surveillant le poids de l’animal. Ces données sont répertoriées dans un registre puis envoyées au client.
Il est essentiel que les études soient réalisées dans les meilleures conditions, que ce soit pour moi, mes collègues mais également et surtout pour les animaux. J’aime à penser que « Happy animal makes good science » ; en prendre soin est une partie intégrante et importante de mon travail.
Quelles sont les qualités indispensables pour exercer le métier de technicie(ne) in vivo ?
[ML] Je dirais…
- L’autonomie – dans la planification des études et dans la gestion des imprévus.
- La rigueur, toujours au cœur des métiers scientifiques.
- Et pour finir, la minutie, essentielle pour les actions de chirurgie que nous effectuons lors de l’implantation des tumeurs.
Tu as eu l’occasion de travailler sur plusieurs projets liés à la thématique du microbiome. Quel(s) constat(s) as-tu pu en tirer ?
[ML] Le microbiome est constitué de champignons, de levure, de virus et principalement de bactéries. Nous retrouvons ces micro-organismes dans la bouche, la peau, les yeux… mais c’est en grande partie le microbiome intestinal qui nous intéresse dans le domaine de la santé. En effet, il aide à maintenir le système immunitaire ; il est donc important à prendre en compte dans le développement de nouveaux médicaments. J’ai participé à un projet dont l’objectif était de substituer le microbiote intestinal des souris par une flore intestinale humaine (celle d’un patient pour lequel nous voulions tester une molécule en phase de développement). Nous avons ensuite fourni les résultats visant à étudier l’impact que cela pouvait avoir sur l’action du médicament. Les études liées au microbiome sont très singulières car chaque microbiome est constitué de son propre environnement. Ce qui va fonctionner sur le cancer du colon, ne va pas forcément fonctionner sur le mélanome… C’est pour cela qu’il est très compliqué de fournir des données complètes et universelles sur la place du microbiome dans le développement d’un nouveau médicament. |
Un petit mot pour encourager les gens à postuler chez Oncodesign Services ?
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